Comment bien identifier son sol ?
Il est important d’identifier quel type de sol se trouve dans votre jardin de façon à ne pas planter une végétation inadaptée et trop consommatrice d’eau. Que ce soit à sa texture ou à son apparence, un sol est facilement reconnaissable. On peut également observer les plantes sauvages qui y poussent naturellement afin de le reconnaître. Enfin, pour ceux qui n’ont pas confiance en leur jugement, vous pouvez envoyer avec Terra Box un peu de votre terre afin d’obtenir une analyse précise et personnalisée de votre prélèvement de terre.
Pour identifier votre type de sol, plusieurs indices : sa couleur, sa texture, les plantes qui y poussent naturellement… Les fleurs présentes à l’état sauvage dans votre jardin sont bio indicatrices, c’est-à-dire qu’elles peuvent vous donner des informations sur les éléments naturels de leur environnement.
Attention, ce n’est pas parce que vous rencontrez une plante adepte des sols argileux que votre terre l’est forcément. Ces plantes ne sont que des indices. C’est en identifiant plusieurs d’entre elles que vous pourrez être sûr de l’origine de votre sol. Pour vous aider, certaines applications comme Soildiag, identifient vos plantes par reconnaissance d’image. Elles effectuent ainsi un diagnostic de votre sol en fonction des plantes bio-indicatrices qui s’y trouvent. Matière, pH, degré de lessivage et activité biologique n’auront plus de secrets pour vous !
Sol argileux et lourd
Sur un sol argileux et lourd en cas de grosses chaleurs, la terre se fendille, au contraire quand il pleut, la terre devient alors compacte et collante. Pour le reconnaître au toucher c’est simple : il suffit de prendre de la terre et de former une boule avec. Si la motte est malléable comme de la pâte à modeler alors ce sera probablement un sol argileux.
Les avantages : Le sol argileux et lourd retient bien l’humidité et les minéraux. D’ailleurs, ce type de sol peut être productif s’il est correctement enrichi en éléments nutritifs.
Les inconvénients : Il est difficile à travailler et s’engorge vite lors de fortes pluies. Compact, il empêche une bonne circulation de l’eau et de l’air. Par ailleurs, ce type de sol se réchauffe lentement au printemps, occasionnant un retard de la végétation.
Les différentes plantes qui poussent naturellement sur un sol argileux et lourd
Sol calcaire
La terre d’un sol calcaire est très légère et caillouteuse. Elle a un aspect crayeux et arbore des teintes claires, presque blanchâtres. Il existe une petite technique pour savoir si votre sol est calcaire : mettez une petite quantité de vinaigre blanc dessus, si la terre mousse c’est que votre terre est calcaire !
Les avantages : Le sol calcaire est perméable à l’eau et se réchauffe rapidement.
Les inconvénients : Le calcaire peut bloquer certains éléments fertilisants qui deviennent alors non disponibles pour les plantes. Ce type de sol doit être fréquemment amendé. Sec en été, il est facilement boueux en cas de pluie.
Les différentes plantes qui poussent naturellement sur un sol calcaire
Sol humifère, riche en humus
Le sol humifère et riche en humus possède une texture spongieuse. La terre est légère et arbore des teintes très sombres semblables à celles qu’on trouve en forêt. Ce sol peut parfois être très acide. Pour reconnaître ce type de sol au toucher il suffit d’en prendre une petite quantité dans ses mains, la terre humifère vient laisser des petits dépôts humides et noirs. Autre astuce : mettez un carton sur le sol quelques jours avec une charge par dessus, le carton va absorber l’humidité mais les vers de terre en ayant besoin pour vivre vont alors remonter à la surface du carton.
Les avantages : Ce type de sol est fertile, il retient bien l’eau puisqu’il fonctionne comme une éponge. Il ne colle pas et est facile à travailler. C’est également un sol qui va se réchauffer rapidement.
Les inconvénients : Le risque d’acidité de ce type de sol peut limiter ou empêcher la plantation de certains végétaux.
Les différentes plantes qui poussent sur un sol humifère, riche en humus
Sol pauvre et risque de pollution
Un sol pauvre et risque de pollution est facilement reconnaissable. La terre est superficielle et peu profonde, caillouteuse ou sableuse, sèche et peu fertile. Ce type de terre se trouve souvent sur un sol ayant été pollué par des gravats lors de travaux, où l’activité précédente sur le site a déversé des produits néfastes dans la terre (hydrocarbures, métaux lourds…). Le sol est alors dépourvu de nutriments et donc de mauvaise qualité. Si des plantes endémiques arrivent à se développer sur ce sol, il ne faut pas y planter votre potager !
Les avantages : Il est drainant et aéré. Il se réchauffe rapidement avec l’arrivée du printemps (et la chaleur accumulée durant la journée est restituée durant la nuit) et se travaille généralement plutôt bien.
Les inconvénients : Le pH de cette terre peut être fortement acide ou basique. Il est pauvre en éléments nutritifs mais aussi en réserve d’eau car le sol est lessivé. De plus, la présence d’un pH “extrême” complique l’assimilation des éléments nutritifs et surtout celle des oligo-éléments. Enfin, l’enracinement des végétaux est gêné et reste, le plus souvent, superficiel.
Les différentes plantes qui poussent naturellement sur un sol pauvre et risque de pollution :
Améliorer la composition de son sol
Quelle que soit la nature de votre sol, il est toujours possible de l’amender, c’est-à-dire de l’enrichir pour lui apporter des éléments nutritifs et les compléments nécessaires au développement de la végétation.
L’amendement est utile pour aider à l’implantation de végétaux, en particulier les premières années. Le sol sera plus spongieux, aidant ainsi les arbres à s’enraciner par exemple.
Pour un jardin bio, le meilleur amendement reste le compost ! Issu de la décomposition de différentes matières organiques, il détient de multiples éléments bénéfiques (potassium, phosphore, azote…).
Cela reste néanmoins du court terme. Les sols calcaires, par exemple, verront toujours revenir le calcaire à cause de l’eau de pluie. Ces derniers ne peuvent pas changer de nature du tout au tout.
Amender ne dispense pas de choisir des végétaux adaptés à son environnement. Votre bioclimat, lui, n’est pas modifiable ! L’amendement agit simplement comme un coup de pouce à l’enracinement de nouvelles plantes. Il est donc essentiel de choisir dès le départ, des plantes adaptées à sa biorégion.
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