Notre partenariat
David Moncayo (saison 15 de L’Amour est dans le pré) n’est pas un arboriculteur, un héliciculteur et un trufficulteur comme les autres. Installé depuis 1991 sur les terres familiales, il s’est lancé dans la culture bio avant l’heure, et n’a suivi que son instinct. Rencontre dans son lieu-dit de La Plaine de Licharié à Lescout, dans le Tarn, où il vend ses produits à la Ferme, ainsi que le samedi matin au marché de Castres.
Sa philosophie
Sud-tarnais aux origines espagnoles, David Moncayo a grandi parmi les pommiers de son père. A 20 ans, il reprend l’exploitation familiale, mais se diversifie très vite, tout en s’orientant vers une production bio.
En 2011, il achète un terrain calcaire à une quinzaine de kilomètres de ses terres sur lequel il plante ses premiers arbres truffiers. C’est un pré naturel depuis plus de cent ans, terreau idéal pour lancer une trufficulture. « C’est important de prendre un ancien terrain où il n’y a pas eu trop d’engrais. Sur les terrains gorgés de produits, ça ne marche pas ! »
Armé de patience et de savoir-faire, il aura fallu 11 ans à David pour devenir producteur de truffes noires du Périgord. Pour l’heure, seule 60% de sa plantation commence à fructifier mais il s’estime chanceux : « Avant on plantait, et pendant 12 ans on ne ramassait rien ! C’est grâce à la démocratisation des connaissances qu’on sait mieux s’en occuper. »
Pour David, deux mondes agricoles coexistent : celui qui s’oriente vers le bio, et celui qui n’y ira jamais. Lui qui considère cette culture respectueuse de la nature comme un véritable état d’esprit, a foncé vers une transition bio bien avant tout le monde. Une philosophie de vie d’abord difficile à accepter pour son père, qui était dans une surproduction assez conventionnelle pour l’époque. « Mon père m’a laissé faire mes idées farfelues mais ici, quand j’ai commencé les truffes, tout le monde m’a pris pour un demeuré. »
Son implication avec Karine
C’est accompagné de Jean-Noël Coulon, trufficulteur (et aussi ancien participant de l’Amour est dans le pré), que David a convaincu Karine de planter des chênes truffiers sur le Domaine des Belles âmes. « Avec Jean-Noël, David m’a tellement vanté les plaisirs de la chasse aux truffes que j’ai eu envie de vivre cette passion-là ! Je les ai appelé pour qu’ils me conseillent, qu’ils m’accompagnent sur la mycorhization et la plantation, même si je sais très bien que je n’en aurai pas autant ! J’ai peu d’espoir d’obtenir une récolte, mais ce n’est pas grave. leur transmission est déjà pour moi un cadeau” .